De l’utilité d’un prix créatif

Manquons-nous de bons Awards créatifs en Belgique ? Oui, hélas. A l’étranger, on trouve des compétitions qui font autorité et qui ont imposé de véritables standards dans le marché. Pourtant, ce n’est pas faute de talent : les agences interactives belges s’exportent bien hors de nos frontières et séduisent des clients internationaux qui apprécient notre Belgian touch créative. De même, les agences comptent un nombre grandissant d’expats qui nous découvrent par le truchement du web. Vous avez dit paradoxe ?

Certes, il y a la Night Of. Certes, il y a aussi les successful cases studies de l’IAB (Emakina a gagné le prix Best Case) et le Cuckoo Awards. Malheureusement, le rayonnement de ces distinctions ne dépasse guère le seuil de la communauté interactive belge, bien que la méthodologie des jurys se soit professionnalisée et que la présence de ces récompenses soit toujours la bienvenue au palmarès d’une agence. Nous serions mauvais prince en disant que la remise d’un de ces Awards ne nous fait pas plaisir.

Le CCB et son gala annuel (photo) auraient sans doute un rôle à jouer pour combler ce décalage entre le mérite réel de nos créatifs et leur reconnaissance sur la place publique. Malheureusement, le jury est souvent composé de gens issus de la publicité traditionnelle et qui ne baignent pas vraiment dans la culture numérique. Résultat : les cases soumis sont souvent évalué à l’aune de critères dépassés, voire inappropriés. Pour s’en convaincre, il suffit de jeter un coup d’œil au palmarès interactif de la dernière édition qui a couronné quelques projets peu assez représentatifs des nouvelles possibilités créatives qu’offrent les nouveaux médias. Sans vouloir souffler sur les braises communautaires, remarquons aussi que les agences francophones ont parfois l’impression d’être mises au ban du CCB. Une ségrégation qui nous chagrine un peu…

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